La décision de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) fait suite au débat hypocrite qui s’était tenu au Conseil des Etats sur l’initiative pour un salaire minimum. Les partis de droite préfèrent condamner le dumping salarial dans les journaux dominicaux et chanter les louanges du partenariat social, plutôt que de démontrer, en soutenant l’initiative pour un salaire minimum, une réelle volonté d’améliorer la situation des bas salaires. « Celui qui travaille à plein temps en Suisse doit impérativement pouvoir vivre de son salaire », résume encore Ada Marra. Il est honteux qu’il y ait encore et toujours en Suisse plus de 400'000 personnes qui gagnent moins de 4’000 francs par mois, malgré le fait qu’un tiers d’entre eux ait obtenu une reconnaissance professionnelle.
08.10.2013
Salaire minimum : des actes !
Pour la majorité de la CER-N, les doux mots comptent plus que les actes concrets. Le rejet de l’initiative pour un salaire minimum, malgré le consensus existant sur le fond du problème, ne peut être interprété différemment, alors même que cette proposition représente la mesure la plus efficace dans la lutte contre le dumping salarial. « Un salaire minimum de 22 francs/heure ou de 4’000 francs par mois pour un emploi à 100% n’est vraiment pas un luxe dans le riche pays qui est le nôtre », explique la conseillère nationale Ada Marra (VD). Un salaire minimum correct est le meilleur rempart contre le dumping salarial, particulièrement dans les régions frontalières.
08. oct 2013