Le PS, ainsi qu’une vingtaine d’organisations co-initiantes de l’initiative pour une caisse publique d’assurance-maladie, a pris connaissance de la décision de la CSSS-E de rejeter l’initiative en question sans contre-projet. Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE), dénonce le fait que « la majorité de la Commission ne prend pas conscience de la grogne grandissante de le population. L’augmentation régulière des primes pousse nombre de ménages dans leurs limites financières. » Dans le même temps, certaines prestations sont arbitrairement supprimées et les personnes atteintes de maladies chroniques, discriminées. L’organisation chaotique des actuelles caisses maladie, proposant plus de 300'000 produits dans l’assurance de base, permet de jouer avec les assuré-e-s afin de satisfaire certains intérêts financiers. Cette situation peut être enfin améliorée avec un OUI à la caisse publique d’assurance-maladie.

Année après année, les primes d’assurance-maladie ne cessent d’augmenter, les appels téléphoniques ne font qu’énerver les assuré-e-s et les personnes représentant de « mauvais risques » sont laissées sur la touche. La liste noire des omissions et erreurs des assureurs maladie n’est pas exhaustive et continuera, irrémédiablement, à s’allonger. Malgré cela, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) rejette une initiative prometteuse tout en refusant de réfléchir à des propositions pour contrer les failles du système au travers d’un contre-projet.

Grâce à l’initiative, il serait enfin possible de mettre un terme aux conséquences négatives d’une concurrence défaillante. En lieu et place de l’égalité de traitement dont devrait faire preuve une assurance sociale, l’arbitraire est actuellement la règle. La sortie du chaos n’est possible qu’au travers de la caisse publique. Elle représente une solution simplifiée pour les assuré-e-s, comme pour les assureurs, tout en réduisant la bureaucratie actuelle des 60 caisses et des 300'000 produits proposés. La caisse publique est plus juste, en mettant un terme à la « chasse aux bons risques ». Enfin, elle coûtera moins cher, en évitant les transferts d’une caisse à l’autre, au nom d’une pseudo-concurrence. 

15. nov 2013