L’Assemblée des délégué-e-s à Baden a voté son soutien à la libre circulation des personnes et à son extension, mais sous conditions. En effet, une résolution a été adopté à une très large majorité, afin d’étendre les mesures d’accompagnement dans les domaines de l’emploi, du logement et de la formation, faute de quoi le PS ne soutiendra pas l’extension à la Croatie. Pour Christian Levrat, président du PS Suisse et conseiller aux Etats (FR) « les partis de droite ne doivent pas convaincre le PS du bien-fondé de la libre circulation des personnes ; c’est le peuple qu’ils doivent convaincre ! »
L’évolution de l’immigration, dans le cadre de la libre circulation des personnes, agit comme une loupe, qui démontre les erreurs et les manquements de la politique suisse. Le dumping salarial, l’explosion des loyers et la pénurie dans la formation des personnes très qualifiées ne sont pas des conséquences directes de la libre circulation. Mais ces problèmes ne feront que se renforcer avec l’extension à de nouveaux pays. Afin de gagner à nouveau la confiance de la population, les délégué-e-s du PS Suisse ont exigé que des « mesures d’accompagnement + » soient adoptées. L’objectif est simple, toutes les personnes qui vivent en Suisse, peu importe qu’elles possèdent ou non un passeport rouge à croix blanche, doivent voir leur situation s’améliorer et, en ce sens, un retour à la politique désastreuse des contingents n’aurait aucun sens. Les délégué-e-s ont donc rejeté à l’unanimité l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse ».
Le conseiller fédéral Alain Berset a, dans son discours, proposé un tour d’horizon des projets du Conseil fédéral dans les domaines des politiques sociales et familiales. La prévoyance vieillesse 2020 est nécessaire, afin de garantir, à l’avenir, la sécurité financière des personnes âgées, comme des familles. L’initiative UDC sur les familles ne cherche qu’à détruire les avancées essentielles de la politique familiale et à revenir dans le passé. Les délégué-e-s recommandent donc, à l’unanimité, de rejeter cette initiative le 24 novembre prochain.
Pour la votation sur l’augmentation du prix de la vignette, après avoir opposé les votes dans défenseurs et opposants, les délégué-e-s ont finalement suivi la proposition initiale du Comité directeur en laissant la liberté de vote. Pour les votations du 9 février prochain, l’Assemblée a accepté, à l’unanimité, l’arrêté FAIF et rejette unanimement l’initiative « financer l’avortement est une affaire privée ».