« Il est important que les cantons fassent un usage cohérent de leur marge d’appréciation, qui peut être ici décisive pour la vie de nombreuses personnes », indique Ada Mara, conseillère nationale (VD). « Les cantons doivent mettre en oeuvre ces assouplissements de manière rigoureuse, et fournir des informations complètes aux personnes touchées. » Par exemple, il est primordial de prolonger les délais dans le cadre des procédures en cours, car il est aujourd’hui très difficile pour les personnes concernées de suivre des cours de langue.
Les personnes sans autorisation de séjour sont particulièrement touchées par cette crise. Souvent employées par des ménages privés, elles sont nombreuses à avoir perdu leur emploi. Les personnes en possession d’un permis C redoutent d’être déclassées à un permis B, et les personnes en possession d’un permis B risquent la perte de leur permis de séjour. « Les personnes qui ont perdu leur emploi en raison de la crise et qui ont donc sollicité l’aide sociale ne doivent pas être pénalisées plus tard dans le processus d’obtention ou de renouvellement de leur permis de séjour, ou dans le cadre de la procédure de naturalisation », a ajouté Ada Marra. « Nous devons empêcher les conditions honteuses qui poussent les gens à faire la queue pendant des heures pour un colis de nourriture, comme observé à Genève. »