« Les craintes existentielles dans le monde économique et la hausse du chômage sont malheureusement bien réelles », déclare le président du PS Suisse, Christian Levrat. « Ces personnes ne doivent pas être abandonnées. Le SECO doit apporter des améliorations rapides et efficaces aux ordonnances urgentes adoptées ». Ainsi, des solutions sont nécessaires pour les crèches, qui sont confrontées à une débâcle financière, ce qui remet fondamentalement en cause une infrastructure pourtant essentielle à la politique d’égalité. De même, le problème des exonérations de loyers, pour les locataires qui ont dû fermer leur entreprise à la suite des mesures officielles, doit être réglé. Sans cela, une grande insécurité juridique verrait le jour, avec le risque de voir des années de procédures judiciaires s’ouvrir devant nous. Enfin, il faut donner des impulsions à l’industrie touristique en difficulté et garantir des revenus aux indépendant-e-s indirectement touchés, comme les chauffeurs/euses de taxi, les photographes, les kinésithérapeutes, les jardiniers/ères ou les travailleuses et travailleurs du monde culturel. Le département de l’économie avait promis de remédier à cette situation. Malheureusement, la promesse n’a pas été tenue. Il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens ici et ne jouer pas la montre.
Dans sa stratégie à trois piliers pour faire face à cette situation exceptionnelle, le PS exigeait des paiements à fonds perdu dès le début de la crise, car les prêts, seuls, ne suffisent pas. « Beaucoup ne peuvent pas se permettre de s’endetter davantage. En outre, cela ralentit les investissements pour les années à venir », déclare encore Christian Levrat. « C’est pourquoi le SECO doit également envisager un soutien financier sans endettement supplémentaire ».
Enfin, le PS exige toujours que le SECO retire l’assouplissement des mesures de protection de l’ordonnance COVID-19 en matière de droit du travail. Il est inacceptable que des milliers d’employé-e-s particulièrement vulnérables dans tous les secteurs puissent être contraints de venir travailler, courant ainsi le risque de contracter le virus au travail. Enfin, en ce qui concerne l’explosion des demandes de RHT à un tiers de la main-d’œuvre, il est essentiel que cette aide soit conditionnée au fait que les entreprises qui profitent de cette aide publique renoncent au versement de dividendes.