Avec la décision de ne pas prolonger le programme d’impulsion pour la création de places d’accueil extra-familial, le Conseil fédéral donne aux familles et à toutes les femmes un véritable coup de poignard dans le dos. Le Conseil fédéral n’est désormais plus crédible dans sa volonté d’encourager la conciliation entre vies familiale et professionnelle.

Plus personne ne s’oppose à la conciliation entre vies familiale et professionnelle – du moins le pensions-nous jusqu’à aujourd’hui. Nombreux sont celles et ceux qui veulent encourager les femmes à reprendre leur activité professionnelle après avoir donné naissance à un enfant. La droite bourgeoise le revendique pour s’opposer à d’autres avancées en matière d’égalité. Or, avec la décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral, cette revendication a été vidée de sa substance: en effet, un programme de financement initial de places de crèche efficace et ayant fait ses preuves vient d’être arrêté, pour des raisons pour le moins incompréhensibles. « Avec ses velléités de démantèlement social, le Conseil fédéral a clairement glissé à droite. Les familles ne peuvent désormais plus compter sur son soutien. » regrette le conseiller national (VS) Mathias Reynard.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible que le programme d’impulsion avait été récemment jugé comme étant un instrument de soutien à la création de places de crèche très efficace. Ne pas vouloir le prolonger est l’antithèse d’une politique familiale sensée et moderne. Le besoin de nouvelles structures d’accueil de jour, que ce soit dans les régions urbaines ou les régions de campagne, est toujours aussi criant. « La conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle doit être soutenue à tous les niveaux. La Confédération se comporte donc de façon parfaitement irresponsable ! » conclut Mathias Reynard.

16. mai 2018