La Commission de la politique de sécurité du Conseil national (CPS-N) s’est penchée aujourd’hui sur les modalités de transfert vers un service civil, une fois l’école de recrue entamée. Elle a ainsi demandé à revoir à la hausse, de manière largement exagérée, le nombre de jours à effectuer en compensation. Pour Pierre-Alain Fridez, conseiller national (JU), « le manque d’attractivité de l’armée ne doit pas être transformé en attaque contre le service civil ».

Tous les rapports du Conseil fédéral sont unanimes : il n’y a pas de problème d’effectifs au sein de l’armée. Dès lors, en dehors d’une pure attaque idéologique contre le service civil, la volonté de la CPS-N n’a aucun sens.

Par ailleurs, cette décision contrevient au droit international qui exige clairement qu’un service de remplacement sans caractère punitif soit offert en lieu et place de l’armée. Exiger, dans le pire des cas de figure, que les personnes concernées effectuent 19 fois plus de jours dans le cadre du service civil que dans l’armée est inacceptable.
 
Au lieu de se poser les bonnes questions, l’armée préfère tirer à boulets rouges sur un service civil apprécié de la population et des institutions qui peuvent en bénéficier. Si l’armée peine à motiver les jeunes gens qui ont entamé leur service sous les drapeaux, elle ferait mieux de réfléchir à la manière de rendre ses formations plus attractives.

31. jan 2017