L’initiative appelée « vache à lait », issue des rangs du lobby routier coûterait au minimum 1,5 milliard de franc chaque année à la Confédération. Un large comité visant à contrer cette initiative a été mis sur pied : PS, PDC, Verts, verts’libéraux, PBD et PEV rejettent cette initiative. Au-delà des partis, le comité du NON à l’initiative « vache à lait » compte de nombreuses associations : UTP, Litra, Pro Bahn, ATE, WWF, Pro Natura, l’Union des villes suisses, Groupement suisse pour les régions de montagne ou encore l’Union suisse des paysans.

Le ministre des finances, Ueli Maurer a mis en garde, avec insistance, sur les conséquences potentielles d’une acceptation de l’initiative « vache à lait » sur les caisses de la Confédération. Le texte lancé par les importateurs d’automobiles et le lobby routier entraînerait des pertes annuelles de 1,5 milliards de francs. L’initiative entend attribuer l’entier des rentrées liées à l’impôt sur les huiles minérales à la construction de routes. Aujourd’hui, la moitié de cette somme est utilisée pour financer les prestations de l’Etat, comme la formation, l’armée, l’agriculture ou encore les prestations sociales.

Véritable braquage dans les caisses de la Confédération, l’initiative « vache à lait » est inutile. En effet, le parlement a déjà décidé du financement des infrastructures routières. Parallèlement au fonds d’infrastructure ferroviaire (FIF), un fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) est en cours de discussion aux Chambres fédérales. La semaine dernière encore, le Conseil des Etats parlait d’accorder chaque année presque 700 millions de francs supplémentaires au FORTA.

Le parlement a donc déjà répondu aux exigences de l’initiative « vache à lait » en mettant davantage de moyens à disposition de la construction des routes. Cependant, l’initiative veut aller encore plus loin. Or, en période de vaches maigres, il est irresponsable d’exiger un prélèvement annuel de 1,5 milliard dans les caisses fédérales.

22. mar 2016