Le Conseil national a enterré aujourd'hui le secret bancaire pour les client-e-s étranger-ère-s. Avec l'introduction de l'échange automatique d'informations (EAI), la Suisse a vécu en tant que plaque tournante de la fraude fiscale internationale. « Le temps des listes grise et noire est révolu. La place financière helvétique n’a un avenir qu’au travers de plus de transparence et d’une mise en conformité fiscale », se réjouit la conseillère nationale (VD) Ada Marra.

Trente et un ans après l'initiative contre le secret bancaire du PS, une des revendications centrales du parti a enfin abouti. Le secret bancaire profitant aux client-e-s étranger-ère-s rejoint désormais l'histoire. En approuvant l’EAI, le Conseil national a voté, à une large majorité, contre les incorrigibles nostalgiques de l’évasion fiscale de l’UDC. Enfin, le vote sur l'amnistie fiscale est un scandale, la droite tentant une dernière manoeuvre désespérée pour protéger les fraudeurs du fisc. Le PS va se battre au Conseil des Etats pour corriger cette erreur.

La loi sur l’EAI règle avant tout les relations avec les autres pays de l’OCDE. Il est purement incompréhensible que les partis de droite ont annoncé de rejeter dans la loi contre le blanchiment d’argent la prise en compte de certains pays émergeants, tels que la Chine ou l’Inde. Les erreurs du passé sont ainsi répétées, suite au blocage de la stratégie de l’argent propre. La Suisse a fait preuve de bonne volonté depuis un certain temps, alors même qu’elle s’accrochait de manière aussi désespérée qu’incompréhensible à une politique financière aujourd’hui révolue. 

16. sep 2015